On dit souvent qu’il y a trois étapes dans le lancement d’un projet entrepreneurial :
- La bulle : à ce stade, le projet entrepreneurial est encore un rêve précieux, on crée ses contours, on fignole les détails.
- La prise de conscience : c’est le moment de passer à l’action. C’est souvent là où les peurs se réveillent vraiment !
- Le lancement : le projet est lancé et commence à pousser. On se rend vite compte que ce n’est pas un sprint mais un marathon. On surmonte ses peurs pour en voir de nouvelles apparaître. On apprend petit à petit à surfer sur les vagues.
Aussi, on comprend aisément que pour voir son projet se matérialiser, il est indispensable de se confronter à sa peur de l’échec.
Comment ? En apprivoisant la prise de risques, en appréciant sortir des sentiers battus et bien souvent la peur du regard des autres qui vient avec !
Voici trois conseils pour apprivoiser sa peur de l’échec lorsqu’on entreprend.
1 – Accepter d’échouer
« L’expérience, c’est le nom que chacun donne à ses erreurs »
La première étape est de définir précisément ce que représente l’échec pour soi.
- Es-tu au clair sur tes objectifs à atteindre, tes critères de l’échec, sais-tu définir ce que serait un échec pour toi ?
- Quelles stratégies mets-tu en place actuellement pour accepter et surmonter les erreurs ? Les surmonter ?
Autre étape nécessaire d’apprentissage, relativiser l’échec lorsqu’il survient, pourquoi ? Car il n’est finalement qu’une réussite différée. Un loupé devient un échec si et seulement si on le perçoit comme tel, on le décide. Vu sous un autre angle, il peut n’être qu’un petit caillou dans la chaussure. C’est juste une question de perspective !
Autre point primordial : apprendre à mettre de la distance entre ses actions et sa valeur : rater quelque chose ne veut pas dire être raté !
Enfin, pour devenir bon quelque part, il faut accepter d’être débutant. Et cela aide de se rappeler que personne n’a jamais réussi du premier coup. Dans son livre les Vertus de l’échec, le philosophe français Charles Pépin souligne que l’étude des parcours des plus illustres nous apprend que les réussites sont bâties sur des échecs.
Ainsi, il est crucial de s’accorder le droit à l’erreur et se rappeler que la perfection n’existe pas. Sur ce point, au lieu de viser l’inatteignable perfection : mieux vaut viser l’excellence. C’est à dire faire du mieux qu’on peut à l’instant « t » et réajuster en conséquence.
C’est simple, lorsqu’on se rappelle que tout s’apprend, et que tout le monde passe par là, on devient plus fort pour affronter l’inconfort inhérent à la prise de risques et intégrer les erreurs et les échecs comme des sources d’apprentissage et d’évolution !
Et plus vite on analyse les raisons de cet échec et ce que l’on peut en retenir pour se remettre en mouvement et rebondir, plus vite on s’améliore !
2- Se défaire du regard des autres
Au-delà d’échouer, ce qui nous fait peur est plus abstrait et complexe !
Le meilleur moyen d’apprivoiser et de maîtriser sa peur est de creuser ce qui se cache derrière.
Et surprise ! Une peur en cache souvent une autre.
À ce stade, le plus efficace reste de creuser pour trouver la ou les peurs sous-jacentes. Parmi celles qu’on ne soupçonne pas mais qui contribuent à cette peur d’échouer on peut noter :
- La peur de pas satisfaire, peur de pas être aimé
- La peur du jugement
- La peur de réussir, faire face aux responsabilités
- La peur du regard et du jugement des autres
Dans le cas de l’échec, on a souvent plus peur de ce que vont en penser les autres (amis, famille, société, voisin) que de notre propre jugement.
Identifier et nommer la peur réelle permet de prendre du recul et de trouver des stratégies pour la dépasser. Et lorsqu’on dépasse une peur, on ouvre le champ des possibles !
3- Prendre confiance en ses ressources
Un des éléments les plus difficiles est surement l’accueil de l’incertitude. Se rappeler que notre vie entière est faite d’incertitudes aide à prendre du recul sur notre projet entrepreneurial. Il est impossible de tout contrôler, savoir si et quand on risque d’échouer, de nombreuses circonstances extérieures sont en dehors de notre contrôle.
Le risque et l’incertitude font partie de la vie, on compose avec tous les jours. La clef est de prendre confiance en ses ressources, en sa capacité à générer des stratégies, trouver des solutions quoiqu’il advienne.
Pour cela, un bon exercice est de se remémorer et lister les moments qui nous ont challengé et ceux que l’on a carrément pu vivre comme un échec.
Puis, voir pour chacun, quelle stratégie on a adoptée pour se soutenir et se sortir de ce faux pas, et ce qu’on en a appris. On voit que ces moments nous ont aidés à augmenter notre résilience, notre faculté à surmonter les difficultés
Cet exercice est excellent pour (re)prendre confiance en ses ressources, booster son estime de soi, sa confiance en soi et faciliter le passage à l’action.
Pour aller plus loin, on peut améliorer sa connaissance de soi et de ses ressources via des bilans de compétences et des tests qui cartographient et mettent en lumière la base de ses ressources entrepreneuriales. Comme le test werentrepreneur par exemple 😉
Alors prêt à te lancer dans l’aventure entrepreneuriale et à te dépasser ?